20 000 nouveaux cas positifs au Covid on été détectés en France ces derniers jours. Ce rebond est dû à l’émergence de 2 nouveaux sous variants d’Omicron, le BA.4 et le BA.5, et à une période immunitaire creuse pour la population française.
« Les personnes fragiles à hauts risques doivent continuer à porter des masques et envisager une 4ème dose »
L’épidémie de Covid n’est pas finie. Ces derniers jours les contaminations, en déclin depuis 2 mois, ont amorcé un rebond. 20 000 nouveaux cas ont été détectés. Si Santé publique France qualifie cette augmentation de « légère », les Français se testent de moins en moins. Ce chiffre pourrait donc être plus élevé. Ce rebond serait en partie due à deux nouveaux sous variants d’Omicron, le BA.4 et le BA.5, qui progressent dans le pays. En effet, au Royaume-Uni, ces sous variants, plus contagieux, représentent désormais 25% des contaminations. Au Portugal, ils sont largement majoritaires car ils profitent de la baisse de l’immunité de la population. Selon le professeur de santé publique Philippe Amouyel, cette recrudescence des cas était prévisible : « la dernière injection remonte à 4 mois pour ceux qui ont eu une 3ème dose. De plus, Omicron donne une réponse anticorps qui dure un peu moins longtemps que les autres variants. On pouvait alors se douter qu’il y aurait un creux de l’immunité autour de l’été ».
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Le virus profite aussi du relâchement des gestes barrières. La vague attendue à l’automne pourrait donc apparaître plus tôt que prévu. Selon le généticien Philippe Froguel de l’Imperial College de Londres : « les transports sont bondés. Plus personne ne fait attention. Les personnes fragiles à hauts risques ont intérêt à continuer à porter des masques FFP2. Il leur faut aussi envisager une 4ème dose de vaccin pour éviter tout risque d’hospitalisation ». Si les contaminations augmentent en flèche d’ici quelques semaines, le gouvernement pourrait décider de remettre les masques dans les transports en commun. En effet, l’enjeu est majeur. Cet été avec la pénurie de soignants les hôpitaux ne pourront pas accueillir un afflux de patients Covid.
Rémi Pfister
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