Vladimir Horowitz en concert à Washington

Grand Concert du dimanche soir

On attendait Vladimir Horowitz sur scène avec d’autant plus d’impatience que ses absences étaient longues… et ses disques déjà mythiques. Tourmenté, résolument « intranquille » (pour reprendre le titre de la récente biographie que lui a consacrée Jean-Jacques Groleau chez Acte Sud), le pianiste ukrainien connut plusieurs périodes de dépression. Mais quand Horowitz jouait en concert, le feu sacré s’emparait de lui, et ses doigts d’or mettaient aussitôt le public à genoux. Si c’est essentiellement à Carnegie Hall qu’il se produisit, un certain nombre d’archives a été préservé ailleurs qu’à New York, notamment à Washington.
Ce dimanche, nous l’entendrons jouer la Sonate n° 2 « Funèbre » de Chopin lors du fameux récital donné à la Maison Blanche devant le président Carter (1979), et au Constitution Hall (1978) dans Clementi, Schumann (Humoresque), Liszt (Consolation, Méphisto-Valse) et Chopin. Pour refermer le programme, Francis Drésel nous propose de retrouver Vladimir Horowitz dans le dernier témoignage discographique qu’il nous laisse de son grand cheval de bataille : le Concerto pour piano n° 3 de Rachmaninov, avec l’Orchestre Philharmonique de New York dirigé par Eugene Ormandy (1978).