George Szell, le démiurge de Cleveland

Aux côtés de Fritz Reiner, Georg Solti ou Ferenc Fricsay, George Szell (1897-1970) fait partie de ces grands chefs d’origine hongroise qui marquèrent profondément le XXe siècle. Juif, il quitte l’Europe en 1939 pour les Etats-Unis où l’attend une brillante carrière. Invité régulier des orchestres de New-York et de Chicago, George Szell demeure attaché à l’Orchestre de Cleveland dont il est nommé directeur musical en 1946. Jusqu’à sa mort en 1970, il façonnera ces textures claires et transparentes comme ces mises en place léchées jusqu’à l’obsession qui font depuis la marque de la phalange états-unienne.

Ce dimanche soir, Francis Drésel nous propose de l’écouter à la tête de son Orchestre de Cleveland dans un programme Sibelius (Symphonie n° 2 à Tokyo/1970), Ravel (Le Tombeau de Couperin/1965), Schumann (Konzerstück pour piano op. 92 avec Rudolf Serkin/1959) et Mahler (extrait du Chant de la terre avec Janet Baker). Avant de le retrouver à New-York pour accompagner Ivry Gitlis dans le Concerto pour violon de Sibelius (1955), George Szell aura dirigé le Philharmonique de Vienne lors du Festival de Salzbourg 1968 dans le Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur » de Beethoven avec Clifford Curzon en soliste.