C’est toujours intéressant d’entrer dans l’intimité d’un grand artiste. On satisfait son voyeurisme naturel tout en apprenant des choses. On se cultive par le petit bout de la lorgnette. On jette un oeil dans l’atelier en passant par la chambre à coucher. Cela ne remplace pas la visite d’une exposition, mais ça peut la compléter agréablement. A ce propos, allez voir l’exposition « Picasso et ses maîtres » au Grand Palais. On y découvre que le génie c’est 1. désapprendre tout ce qu’on a appris et 2. dévorer ses maîtres, les copier, en faire la synthèse et trouver autre chose.
A propos du 1. cela me rappelle la fois où Murray Perahia a dit à Horowitz : « Je voudrais devenir plus qu’un virtuose ». Horowitz a répondu : « Oui, mais pour cela, il faut d’abord devenir un grand virtuose ». Pour défaire, il faut savoir faire. Pour désapprendre, il faut avoir appris… A propos du 2. on pense à Jean-Sébastien Bach. Qui mieux que lui a fait la synthèse de tout ce qui le précédait pour bâtir le socle de trois siècles de musique à venir ?
Pépita Dupont a connu Jacqueline Picasso dix ans après la mort de Picasso et trois ans avant que la muse du grand peintre ne se suicide. Elle est assez cultivée et documentée pour parler peinture sans oublier de rendre hommage et de réhabiliter l’image de celle qui l’a initiée au « Mystère Picasso ». Voici son programme :
Sy espagnole de Lalo
Madeleines
Danse andalouse n° 5 de Granados
chanson « El huerfanito »
Hymne à l’amour de Piaf
Programme
Tricorne de Falla – danse finale
Satie Gnossienne n° 3
« Blues for Pablo » de Miles Davis
Stravinsky : Pulcinella : Sinfonia – Toccata –Vivo (Duetto)
Falla : Danse du feu par Rubinstein
Paco Ibanez … »Lloraba la nina »
Manitas de Plata
Pablo Casals : Le réveil des oiseaux
Musique du « Mystère Picasso » Georges Auric