Quand est beau à vingt ans, dit-on, c’est grâce à Dieu. Quand on est beau à soixante, c’est grâce à soi. A l’âge qu’il a, Julien Clerc est magnifique. Quand il écoute la musique, il est extrêmement concentré. Dès qu’il y a deux notes intéressantes dans une pièce, Julien Clerc ne vous écoute plus. Il est ailleurs, en lui. A chacun sa manière d’aimer la musique.
Jacques Weber (avec qui j’ai enregistré cet après-midi : l’émission passe le mardi 11 novembre, elle est formidable, ne la ratez pas) respire profondément la musique, en bougeant les bras. Julien Clerc, au contraire, est un comme un chien de chasse en arrêt. Pas une oreille ne bouge. Le sol pourrait s’effondrer qu’il continuerait à écouter. Son programme était constitué d’oeuvres très mélodiques. La musique classique fait partie de son univers. Sa propre musique est elle-même traversée de réminiscences chopiniennes ou autre… Et son dernier disque est un petit bijou. Pourquoi petit ? Non, un bijou. Voici son programme :
Mozart : Concerto pour clarinette – 2e mvt
Madeleines
Valse de Chopin au piano
Pierre et le loup (avec Julien Clerc)
Julien Clerc : 1ère chanson de l’album
Programme
Beethoven : Symphonie n° 6 – Allegretto
Rachmaninov : Concerto n° 2 – Andante par Grimaud
Elgar : Pomp and Circonstances
Wagner : Parsifal, ouverture
Puccini : Nessun dorma
Massenet : Méditation de Thaïs