Les Américains sont appelés aux urnes ce mardi 8 novembre. Ils doivent notamment renouveler une partie du Congrès dans le cadre des élections de mi-mandat de la présidence Biden. Un scrutin à très haut risque pour le pouvoir démocrate.
Joe Biden est arrivé à la Maison Blanche avec une ambition : reconstruire la classe moyenne américaine
Traditionnellement, les midterms ne sont jamais favorables au président en place. Et c’est vrai que, sur le papier, tout semble réuni pour que le revers soit particulièrement cinglant cette fois-ci. Il faut dire que Joe Biden est arrivé à la Maison-Blanche avec une ambition : reconstruire la classe moyenne américaine. Deux ans plus tard, le chantier a non seulement pris beaucoup de retard, mais il est même à l’arrêt. Certes, dans la foulée de l’élection, de nombreuses mesures ont été prises pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Mais la flambée inflationniste a tout changé. Longtemps minorée par le pouvoir, le phénomène, qui s’est traduit par une envolée des prix à la pompe et dans les rayons des supermarchés notamment, a particulièrement frappé les classes moyennes et populaires. Et c’est désormais une récession économique qui se profile. De quoi provoquer une déroute électorale pour les Démocrates.
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Les Etats-Unis sont-ils plus divisés que jamais ?
Dans ces conditions, l’affaire semble pliée, sauf que Joe Biden dispose dans cette campagne d’un allié inattendu : Donald Trump. L’ex-président a jeté toutes ses forces dans la bataille des midterms afin de s’imposer comme le patron des Républicains. Si son parti remporte la majorité dans les deux chambres du Congrès, il deviendra l’incontournable champion de son camp dans la course à la présidentielle de 2024. Et c’est précisément cette perspective qui pourrait susciter un sursaut de mobilisation de la part des électeurs démocrates. Une forme d’union sacrée comparable à celle de novembre 2020 qui avait portée Joe Biden au pouvoir. C’est en tout cas l’espoir de la Maison-Blanche. Quel que soit le résultat, il est sûr que les Etats-Unis se réveilleront demain matin plus divisés que jamais.
François Vidal
