Il avait commencé comme scénariste (pour Dino Rosi notamment) avant de passer à la réalisation. Dans ses films, des comédies souvent teintées de critique sociale et politique, Ettore Scola aimait mêler la petite histoire – celle de ses personnages – à la grande–celle de leur pays, l’Italie, comme dans Une Journée particulière, récit de la rencontre entre un intellectuel homosexuel (Marcello Mastroianni) et une mère de famille (Sophia Loren) le jour même où Hitler rencontre Mussolini à Rome.
Le réalisateur avait su croquer avec mordant la société italienne de l’après-guerre, sa situation économique (les bidonvilles romains dans Affreux, sales et méchants, prix de la mise en scène à Cannes en 1976) ou ses désillusions politiques (l’intelligentsia de gauche dans La terrasse). Son plus grand film restera sans doute Nous nous sommes tant aimés, où se croise le destin de trois résistants lors de la chute du régime fasciste et dans lequel Scola filme magnifiquement un de ses acteurs fétiches, Vittorio Gassman.